Le Culte Sorcier en Grande Bretagne (6)

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

Ces rayons corporels semblent être plus puissants lorsqu’ils viennent des parties du corps qui se renouvellent le plus rapidement comme les paumes des mains et la plante des pieds… Le haut des doigts est un émetteur très puissant de cette énergie… Le dos donne moins d’énergie alors que l’abdomen et la poitrine un peu plus. Les organes sexuels masculins et féminins ainsi que les seins des femmes émettent intensément ces rayons.
Lors du troisième congrès international sur le cancer, on a donné les premières preuves scientifiques d’un champ électrique personnel, une sorte d’aura électrique autour du corps vivant. Cela a été annoncé par le Docteur Harold S. Burr de l’Université de Yale… Les yeux humains sont de puissants accus électriques. Cette découverte montrant que chaque œil de l’homme est une batterie indépendante a été présentée en 1938 par le pathologiste Walter H. Miles de l’université de Tale à la « National Academy of Sciences »…
Le fait que les yeux produisent de l’électricité est connu de la science depuis 186O, lorsqu’on l’a découvert chez les grenouilles ; mais la source de cette puissance électrique, ses variations et surtout son grand pouvoir à l’intérieur du corps humain sont peu connus ».
Ces extraits expliquent les raisons de la nudité traditionnelle des sorcières. Pour leurs opposants chrétiens, ce n’était que de l’impudeur ; mais les étudiants en religions comparées savent que, indépendamment des raisons invoquées plus haut, la nudité lors des cérémonies religieuses est très ancienne et pratiquée dans le monde entier. C’est une autre indication de ce que le Culte Sorcier dérive de sources très anciennes.
Il peut sembler étrange que les croyances sorcières et les découvertes scientifiques se rejoignent, mais ce n’est pas la première fois que cela arrive. Le médecin qui a introduit l’usage de la digitale dans la pratique médicale a reçu ce secret d’une sorcière du Shropshire après s’être intéressé à ses soins à base de plantes.
Les sorcières pensent que la « Puissance » est en elles et que leurs rites servent à l’exsuder, c’est la grande différence entre elles et ceux qui pratiquent la « magie cérémonielle » qu’elle soit blanche ou noire. Eux procèdent en invoquant ou évoquant des esprits ou parfois des démons qu’ils cherchent à soumettre afin de se faire servir par eux. Ce n’est pas ainsi que font les sorcières, elles pensent que des esprits humains ou non peuvent les aider et venir de leur propre volonté pour les assister dans leurs rites, et, lors des rites, ceux qui ont développé la clairvoyance peuvent voir de tels esprits.
Une croyance populaire au sujet de la sorcellerie, qui est pourtant fausse, est l’idée qu’un coven sorcier doit être composé de treize personnes. Ce peut être plus ou moins de treize personnes, mais treize est considéré comme le nombre idéal. C’est peut être parce que le nombre idéal de personnes travaillant dans le Cercle traditionnel de neuf pieds, est de six couples et un leader. Cela peut aussi venir du fait que la sorcellerie est un culte lunaire et qu’il y a treize lunes par an et treize semaines dans chaque quart d’année, chaque quart d’année ayant son Sabbat. Les quatre grands Sabbats sont Imbolc, Beltane, Lammas et Halloween ; on célèbre aussi les équinoxes et les solstices, ce qui fait « Huit Occasions Rituelles » comme les sorcières les nomment. Lors des grands sabbats, tous les coven qui le peuvent se rejoignent ; mais, en dehors de ces grands Sabbats, il y a aussi des rassemblements mineurs appelés « Esbat ». Le mot « Esbat » peut venir du vieux français « s’esbattre » qui signifie « folâtrer, s’amuser ». Traditionnellement, l’Esbat est le rassemblement du coven local pour des affaires locales ou simplement pour s’amuser. Il se tient ou devrait se tenir à la Pleine Lune ou non loin de la Pleine Lune.
Comme on l’attend d’un culte lunaire, la cérémonie est conduite par la Grande Prêtresse ou la Demoiselle. Elle a l’autorité et peut choisir n’importe quel homme d’un rang suffisant pour être son Grand Prêtre. En France, la Demoiselle est appelée la Reine du Sabbat. En Ecosse, il semble qu’on l’ai appelée la Reine d’Elphame (de Féerie) et, lors d’un procès de sorcières, il a été dit : « qu’elle fait de l’homme qui lui plait un Roi ».
En dehors de la théorie qui veut que les « fées » furent le Peuple primitif des Bruyères, le peuple petit et sombre, autochtone remplacé par les envahisseurs de l’Age du Fer dont j’ai parlé dans « Witchcraft Today », il y a un autre lien entre eux et les sorcières. Dans l’esprit des gens, après l’arrivée du christianisme, l’ancien Paradis Celtique, où allaient les âmes des païens après leur mort, est devenu le « Royaume de Féerie » et le Dieu et la Déesse qui dirigeaient l’Autre Monde sont devenus les Dieux des sorcières qui ont conservé l’ancienne religion. Ils étaient aussi le Roi et la Reine de Féerie, c’est pourquoi la Grande Prêtresse d’un coven sorcier, qui est considérée comme le symbole vivant de la Déesse, est tout naturellement appelée la « Reine de Féerie ».


 

   

 

 

 

 

 

wica          wicca          Gerald Gardner