Le cas de Dionysia Baldwyn

par Gerald Gardner (traduction Ameth)


M. Hughes dit que dans les archives municipales d'Exeter il y a un document montrant qu’en 1302 le Grand Jury a constaté que « Dionysia Baldwyn recevait souvent John et Agnès de Wormhille et Jeanne de Cornwale de Taignmouth, qui étaient des sorcières, et qu’ils étaient amis ». Le prénom de Dionysia me laisse penser que ses parents appartenaient à un tel culte et que le prêtre qui l'a baptisée n'y a vu aucune objection, même si de nombreux Conseils Ecclésiastiques se plaignaient des cultes à Diane et à la lune.
Selon le docteur Marguerite Murray, John, Agnès et Jeanne sont tous des noms de sorcières, Wormhille (la Colline du Dragon) peut être accidentel ou peut aussi avoir une signification. On se serait attendu à ce que l'Evêque local se soit arrangé pour obtenir une condamnation, mais la cour n'en a apparemment pas tenu compte et a pensé : « pourquoi est-ce que les sorcières ne devraient pas s’amuser ou pratiquer leur art ? ». Comme en Irlande ils ne voyaient aucune objection quant aux « sales travaux aux carrefours » de Dame Kyteler.
En réalité, à cette époque, les tribunaux semblaient penser qu'il n'y avait aucun mal à pratiquer la sorcellerie. Il n'y avait aucune loi particulière contre la sorcellerie. Vers 1260, Sires Partidas de Castille dit qu'il faut punir la sorcellerie si elle fait du mal, mais qu'elle conserve toute sa valeur pour guérir des maladies. Les Assises de Jérusalem, les Etablissements de St Louis et d'autres tribunaux avaient des vues semblables.
 

 

 

 

 

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