Les Templiers  (4)

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

 

Si le Grand maître était resté pendant une minute ou deux avec les bras croisés sur la poitrine, qui l’aurait remarqué ? Mais si on vous disait que, dans cette position, il représentait le dieu de « la Mort et Ce Qui se trouve Au-delà », par qui vous gagneriez le salut, vous en tiendriez compte et cela pourrait être pris par l'Église comme l’idée qu’ils n'avaient aucun espoir de salut par le Christ, ou plutôt qu'il était possible d'obtenir une après-vie heureuse et une régénération sans Son aide.

Si plus tard on vous montrait une tête ou une tête de mort, et qu’on vous disait qu’elle représentait le même dieu et qu’il fallait le révérer, cela pourrait être pris comme l’adoration d’une idole par l'Église. Si on montrait ce même crâne à un autre novice en lui disant que ce n'était qu’un emblème de la mortalité ou la tête d'un saint, l'ecclésiastique le plus orthodoxe ne pourrait élever d’objection.

Il y a quelques preuves de l’existence de ces crânes. Certains ont été trouvés, dont un à Paris.

Il y a une histoire curieuse au sujet des templiers, où un crâne apportait la chance ou la fertilité. Un templier, seigneur de Sidon, aimait une noble dame espagnole, mais elle est morte et fut enterrée. Le chevalier était tellement amoureux d’elle qu'il a déterré son corps et l'a violé. Quand une voix lui a dit de revenir neuf mois plus tard, ce qu’il a fait. Il a trouvé un crâne sur les tibias d'un squelette (un crâne et des os en croix).

La même voix lui a dit de le « conserver », car cela lui apporterait « toutes les bonnes choses ». C'est devenu son génie protecteur et il a battu tous ses ennemis et s’est grandement enrichi. Plus tard, ce crâne est devenu la propriété de l'Ordre. Et par lui l’Ordre a gagné sa grande richesse et sa puissance. Les auteurs disent qu’il s’agirait d’une description déformée d’une cérémonie de Mort et de Résurrection, peut-être vue par un étranger.

Il y a de nombreuses anciennes légendes parlant de telles têtes ou tels crânes : celle de Bran le Béni dans les Mabinogion, la Tête Saignante dans l'Histoire de Perceval et d'autres ; tous apportent la victoire et la prospérité, ce sont des réminiscences des anciennes légendes d'Adonis et d’Astarté ou d’Horus qui a été engendré par la mort d’Osiris.

Les templiers peuvent avoir essayé des pratiques considérées hérétiques par les sorcières, même si elles sont basées sur leurs méthodes. Les sorcières enseignent que, pour la magie, un couple homme-femme qui éprouve une certaine sympathie l’un pour l’autre est nécessaire et, avec le temps, ils constatent qu’ils s’apprécient de plus en plus.

Parfois il est préférable qu’ils ne tombent pas amoureux l’un de l’autre. Les sorcières ont des méthodes par lesquelles elles essayent de l'empêcher, mais ça ne marche pas toujours. Pour cela, elles disent que la Déesse a strictement interdit à un homme d'être initié par un homme ou de travailler avec un homme, ou pour une femme d'être initiée par une femme ou de travailler avec une femme, les seules exceptions étant qu'un père peut initier son fils et une mère sa fille, comme il est dit plus haut. La malédiction de la Déesse peut s’abattre sur celui qui violera cette loi. Elles pensent que les templiers ont violé cette loi et pratiqué la magie, d’homme à homme, sans savoir comment empêcher l'amour. Ils ont donc péché et la malédiction de la déesse leur est tombée dessus.

A ma connaissance, utiliser ces méthodes sorcières peuvent facilement favoriser « une liaison » si on n’y prend garde dès le début. Mais cela signifie qu’il faut, dans le même temps, essayer de produire de la sympathie entre deux personnes et tuer toute l'affection naturelle entre elles. Il est bien plus facile de faire une chose à la fois. En temps de guerre, les templiers peuvent avoir éluder le problème, sans le savoir, ou en ne se préoccupant pas des conséquences.

 

 

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