Les procès de sorcières écossaises semblent considérer les sorcières et les fées comme un seul et même peuple. Comme nous avons vu, elles étaient considérées comme des experts en magie. Bien que petits, ils étaient extrêmement agiles et avaient une grande capacité de travail. Ils travaillaient toute la nuit jusqu’au point du jour, on ne les voyait donc que rarement à moins qu'ils ne soient en train d’aider quelqu’un, ils s’enfuyaient à toutes jambes dans leur tertre à la moindre apparition humaine.
Jusqu'à ce que la pruderie Victorienne les rhabille, ils étaient nus ou vêtus de vêtements moulants.
Ce peut avoir été une mauvaise interprétation de la pratique des Pictes de se peindre le corps avec de la guède et de la chaux, d’où le fameux vert Lincoln, connu pour être la couleur des fées. Comme ils ont été décrits résidant aux mêmes endroits et au même moment, il peut sembler probable que les nains, les fées et les sorcières qui ont été décrits soient le même peuple.
On a relaté de nombreux cas où la noblesse employait le Petit Peuple. Avant la bataille de Tri-Gruinard, à Islay, en 'Ecosse en 1598, Sir James Macdonald a engagé un petit homme nommé Du-Sith (Elf Noir) que l'on disait être une fée. Au cours des combats il a tué le chef adverse, Sir Lachlan Mor Maclean, avec une flèche qui s’est avérée ensuite être un Boulon d'Elf ou une flèche de fée à pointe de pierre. Cela a désorganisé son clan et les Macdonalds ont remporté le combat.

Il était vraisemblablement du Petit Peuple, un archer puissant et sa flèche était empoisonnée, bien que Sir James ait pu l’avoir ignoré.

Mais croire à une flèche magique qui tue à tous les coups et croire à une flèche empoisonnée qui tue à tous les coups sont deux croyances presque identiques et on a probablement pensé que le poison était magique. Les faits restent, il a utilisé cet allié et a remporté la victoire, c'est un fait historique.

Malheureusement les conquérants, comme Harold Haarfaga, ont exterminé la plupart d'entre eux et ont réduit les autres en servitude ou à se cacher dans les bruyères. Certains se sont mariés avec leurs conquérants et se sont mélangé à la population. Cela a fait que leur taille a un peu augmenté et lorsqu’on les a persécutés, leurs descendants ont nié être des fées ou « du peuple des bruyères ». Ils disaient que leur taille le confirmait, et précisaient : « les fées sont petites, et nous sommes grands ». A cette époque si l’on était considéré comme étant du « peuple des bruyères » ou une fée cela pouvait vous conduire à la prison de l'évêque, aux tortures et au bûcher. Plus tard les survivants ont été exterminés et les citadins se sont confondus parmi la population. Je pense pouvoir reconnaître certains de leurs descendants, ils sont petits et trapus avec de très larges épaules et sont très forts. Il y a environ deux cents ans les Français ont cru que nous avions fabriqué une race spéciale de marins en Angleterre.

On a dit qu'ils étaient extrêmement forts, avec de très larges épaules et mesuraient moins d’un mètre cinquante pour qu'ils puissent travailler sous les ponts extrêmement bas des vaisseaux de guerre britanniques. Les Français ne sont pas des géants, il doit y avoir une base à cette histoire. Un grand nombre de Manxois se sont illustrés dans la Marine à cette époque et on a dit que les régiments Manxois (Fencibles) occupaient plus de place lors des parades qu'aucun autre régiment britannique, à cause de la largeur remarquable de leurs épaules.

En Angleterre, ce Petit Peuple était surtout constitué de peuplades indigènes pré-celtiques, mais parmi eux il y aurait eu de nombreux Romano-Britons qui auraient fui la conquête saxonne. La plupart d'entre eux étaient Chrétiens, mais tous leurs prêtres s'étaient enfuis.
À cette époque, de nombreux chrétiens ont pensé qu’ils avaient tous ces ennuis parce qu'ils avaient abandonné les anciens dieux. Il est vraisemblable que les Romano-Britons pouvaient penser de même, mais les prêtres des fois romaines officielles ont disparu deux cents ans plus tôt, lorsque Rome est devenue chrétienne. Le Petit Peuple avait des déesses qui ont été identifiées avec Diane et Aphrodite ; il aurait donc été totalement naturel pour les Romains, qui souhaitaient adorer leurs propres anciens dieux et qui n'avaient pas de temple, de s'adresser à elles et de les adorer.
Cet afflux pourrait avoir provoqué certains changements dans le culte, mais la base est, je pense, restée inchangée. Ils souhaitaient prospérité et fertilité pour la tribu, une vie après la mort dans des conditions heureuses et une réincarnation dans leur tribu ou nation.
Peu à peu, ces gens se sont mis à parler et à faire des échanges avec les Saxons, ils se sont probablement unis contre les diverses invasions des Vikings. Puis le Christianisme est revenu. Les rois et les citadins l'ont adopté ; mais les paysans, les païens (pagani : les gens qui habitent la campagne), ont majoritairement conservé l’ancienne foi.

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