par Gerald Gardner (traduction Ameth)

 

 

Je crois au Petit Peuple qui vivait sur l'Île de Man, mais ce n'étaient pas réellement des fées.

Il y avait de nombreuses races pygmées en Europe. Ils étaient plus ou moins similaires aux pygmées africains actuels, des personnes petites brimées par leurs voisins plus grands et chassées des meilleures terres pour les collines et les forêts et d'autres lieux inaccessibles. Ils chapardent dans les champs cultivés et font des farces, mais si leurs vols sont pardonnés et qu’on laisse de temps en temps de la nourriture pour eux, en retour, ils laissent des cadeaux, de la viande, de l'ivoire et des peaux.

On dit que de temps en temps ils volent des bébés et laissent un des leurs en échange, comme le faisaient dit-on les fées britanniques. Des pygmées vivent actuellement de la même manière en Afrique Centrale, en Malaisie, en Nouvelle Guinée, dans le Deccan, à Ceylan et aux Philippines. J'en ai connu de nombreux, ils utilisent tous des flèches empoisonnées et on dit qu’ils possèdent des pouvoirs magiques.

Il y a des preuves qu’il y a eu des races pygmées en Europe. De nombreux habitats sous roches seraient trop petits pour un homme contemporain, mais seraient confortables pour des enfants. Les peuples conquérants les ont chassés des meilleures terres et ne les aimaient pas car ils pillaient leur récolte et tuaient leur bétail. Avec le temps ils ont constaté que si on traitait bien le Petit Peuple, ils devenaient amicaux et aidaient les gens, ainsi, le Petit Peuple a apporté son concours aux habitants du Sud à l’occasion de la bataille du « Fairy Bridge ».

Dans les îles occidentales écossaises. Dans l'Île de Man, si les gens avaient le Cearrd Chomuinn (Association Artisanale), une espèce de fraternité d'artisans, ils pourraient faire venir les fées qui leur venaient en aide en labourant et récoltant en échange de cadeaux, comme un Européen en Malaisie obtient de l'aide du Petit Peuple local, les Saki et les Jakoon.

La Fée maîtresse de maison était nommée Leannan Sidhe. Elle était bienveillante et belle, mais aussi dangereuse. Vous ne deviez pas la battre sinon elle repartait en courant vers son peuple en emmenant avec elle ses enfants et sa dot, composée de bétail magique. Elle exigeait en général qu’on ne parle pas de son origine féerique. Elle avait donc une taille susceptible de la faire passer pour une mortelle.

Des femmes avaient parfois des époux fées, mais elles devaient en conserver le secret, parfois ce n'était que le fait qu'il soit fée qui était secret. Cela montre que sa taille pouvait passer pour normale. En Ecosse la Fée maîtresse de maison aidait souvent son mari avec son art, elle pouvait prévoir l’avenir de son époux, savoir quand il mourra, ou qui il épousera après leur séparation, mais tout au long de leur union elle avait l’habitude d’être très jalouse.

On a dit que les Fées maîtresses de maison volaient des bébés. Elles faisaient probablement cela pour renforcer la race.

De belles filles étaient régulièrement enlevées pour devenir l’épouse du Roi des Fées et des hommes fées persuadaient souvent des filles de quitter leur maison, comme, il y a trois cents ans, les Montagnards écossais avaient l'habitude de se choisir des épouses dans la plaine en les séduisant ou en les kidnappant.

Le Clan des MacLeods dans les Îles a été fondé par Leod, fils d'Olaf le Noir, Roi de Man, qui était le fils d'Harold Hardraga, le Roi Norois qui a été tué lors de la bataille de Stamford Bridge en 1066.

Son arrière-petit-fils, le quatrième chef, avait une femme fée, qui lui a donné le fameux drapeau féerique de Dunvegan vers 1380. Ce sont là tous des personnages historiques et le drapeau existe toujours. Cette femme fée était de toute évidence une femme de la petite race, qui était néanmoins assez grande pour avoir un certain nombre d'enfants, dont des descendants vivent toujours.

Les maisons du Petit Peuple sont souvent décrites comme des collines coniques. En République d'Irlande on pense de nos jours que les sidhes vivent dans les collines ou les tumuli. Une porte, souvent cachée, s’ouvrait sur la pente; il y avait des longs passages sombres conduisant vers de nombreuses chambres parfois éclairées par des lampes ou des torches. Pratiquement toutes les histoires parlent d'obscurité ou de crépuscule. A deux milles de Castletown dans l'Île de Man un village celte ou probablement proto-celte a été exhumé en 1943

La plus grande des maisons était une maison ronde en bois avec un toit ressemblant à une soucoupe inversée, fait en gazon et soutenu par des milliers de pieux en chêne formant des cercles concentriques. L'anneau le plus secret formait une chambre d’environ 5 mètres 50 de diamètre avec un grand foyer central en pierre. Cette maison qui avait un diamètre de 27 mètres, était vraisemblablement la maison du chef ou du roi et lui et sa famille vivaient dans la section centrale; les cercles extérieurs étaient réservés au bétail. On pense qu’elle était toujours occupée à l’époque chrétienne.

 

 

 

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