par Gerald Gardner (traduction Ameth)
Dans ces pratiques, on contrôle et active la pression sanguine, ou parfois on la
ralentit. On utilise aussi le pouvoir de la volonté. Il est donc raisonnable de
penser que cela a un certain effet. Je ne dis pas que ça marche. Je constate
juste le fait qu'elles essayent et je crois que parfois elles réussissent.
La seule façon de savoir si c’est vrai ou faux serait d’expérimenter. (Je pense
que des slips ou des Bikinis pourraient être portés sans causer trop de perte de
puissance. Il serait intéressant d'essayer l'effet avec un groupe
traditionnellement nu et un autre en Bikinis). On peut aussi tenir compte du
dicton sorcier : « Vous devez être ainsi lors des rites », voilà ce que nous
ordonne la Déesse : « Vous devez être ainsi pour que cela devienne une seconde
nature, vous n'êtes plus nus, vous êtes simplement naturels et à l'aise.
Le culte en Angleterre ou ailleurs avait de la chance. Tout d'abord de très
jeunes recrues sont venues au culte, elles furent formées lentement et ainsi
avaient le sens du mystère et de l'étonnement. Elles savaient qu'elles avaient
une tradition séculaire derrière elles. Elles ont probablement vu des choses se
passer et savaient que ces choses pouvaient à nouveau arriver. Ces recrues
n’étaient pas juste dotées de curiosité et d’une croyance pieuse que « quelque
chose peut arriver » tout en sachant que « cela ne m'arrivera jamais ».
Ce qui advint alors, c’est que certains sont nés avec des dons de clairvoyance.
Les sorcières ont découvert que certains rites et pratiques augmentaient ces
pouvoirs, elles sont ainsi devenues utiles à la communauté. Elles
accomplissaient ces rites et en tiraient des profits et, comme elles avaient de
la chance et étaient couronnées de succès, on les regardait avec envie et
jalousie et elles ont donc commencé à pratiquer leurs rites en secret. La
puissance qui peut être utilisée pour le bien peut aussi être utilisée pour le
mal et elles furent peut-être tentées d'utiliser cette puissance contre leurs
adversaires et sont ainsi devenues encore plus impopulaires. Il s’en suivit de
grands malheurs pour elles et elles furent torturées jusqu’à ce qu’elles
confessent leur responsabilité. Et qui pourrait blâmer les enfants de certains
de celles qui furent ainsi torturées à mort, d’avoir fait des poupées de cire à
l’image de leurs oppresseurs ?
Voilà, en bref, la vérité au sujet de la sorcellerie. Au milieu de l’époque
Victorienne, cela aurait pu être choquant, mais à notre époque, où il y a des
clubs nudistes, est-ce tellement épouvantable ? Pour moi, ce n’est que, plus ou
moins, une soirée en famille, où l’on fait une expérience scientifique en se
servant d’un manuel.
L’auteur réfute l’idée que la sorcellerie serait un culte du mal.
J'aimerais maintenant parler des liens de la sorcellerie avec le diabolisme. M.
Summers lui-même semble penser que la question est réglée parce que l'Église
Catholique a dit que le culte était diabolique et le livre de M. Pennethorne
Hughes donne aussi l'impression que la sorcellerie est un culte du mal. M.
Hughes dit (page 128) :
« Alors que le culte déclinait, les pratiques habituelles doivent avoir été
perdues, jusqu'au dix-neuvième siècle où des personnes, qui pratiquaient en
intérieur une forme de diabolisme, se sont mises à conduire des Messes Noires
sous forme de catholicisme inversé. Au moment des persécutions, il y avait
certainement une sorte de cérémonie formelle en plus de la danse de fertilité. A
cette époque très catholique, cela devait être très proche du faste de l'Eglise,
avec des bougies, des vêtements de cérémonie et une parodie du sacrement.
Ces rites pouvaient être conduits par un prêtre défroqué, qui utilisait des
hosties où figurait le nom du diable au lieu de celui de Jésus, et il profanait
un Crucifix - pour insulter les Chrétiens et plaire au Diable. Le Diable
lui-même recevait éloges et hommages. Une liturgie du mal était répétée, il y
avait un simulacre de sermon et une absolution faite de la main gauche ainsi
qu’une croix inversée ».
Il décrit ceux qui se rendaient à ces réunions de la manière suivante (page
131) :
« Certains n’étaient peut-être que des pervers et avaient honte ou une fierté
coupable, certains n’étaient que les membres d'un groupe primitif en train de
disparaître, mais ils suivaient toujours les traditions familiales, ils savaient
que l'Eglise désapprouvait ce qu’ils faisaient, mais ils y trouvaient une
satisfaction physique et psychologique. Certains étaient enthousiastes. « Le
Sabbat », dit l’un, « c’est le vrai Paradis ».
M. Hughes ne dit pas pourquoi il pense que les sorcières ont renoncé à leurs
rites, qu’elles pratiquaient dans un but défini et qui donnaient des résultats,
uniquement pour parodier les rites d'une foi qui leur était étrangère. J'ai été
à un certain nombre de ces rites et j’affirme que la plupart de ce qu'il a dit
est faux. Il peut y avoir une danse de fertilité, mais les autres rites sont
simples et ont un but et ne ressemblent pas du tout aux rites catholiques ou à
ceux d’aucune autre église que je connaisse. Il est vrai qu’il y a parfois une
courte cérémonie où des gâteaux et du vin sont bénis et mangés (elles m’ont dit
qu’autrefois, on utilisait souvent de l’hydromel ou de la bière). Cela peut être
une imitation de l’Agape des premiers chrétiens, le Banquet d'Amour, mais il
n'est dit nulle part que les gâteaux sont transformés en chair et le vin en
sang. La cérémonie n’est que ce court repas, même s’il est indubitablement
religieux.
La prêtresse préside d'habitude. Des bougies sont utilisées, une pour lire le
livre et les autres sont placées autour du cercle. Cela ne ressemble vraiment en
rien aux pratiques d'une autre secte religieuse que je connaisse. Je ne pense
pas qu’on puisse dire qu’il s’agit « d’imitation du faste de l'Eglise ».
wica wicca Gerald Gardner