Il faut se souvenir qu’au Moyen Age la
femme avait une condition modeste et la position générale de l'Eglise était de
s’opposer à l’amélioration de son statut et à ce que la femme retrouve les
droits qu’elle avait à l’époque pré-chrétienne. L'Eglise a pesté contre
Paracelse quand il a écrit un livre faisant l'éloge des femmes, le qualifiant
« d'adorateur de femmes ».
Comme M. Hughes l’a dit : « Cela signifiait que de nombreuses femmes
ressentaient cette subjugation et qu’une religion secrète, où la femme était
importante et qui faisait de l'activité sexuelle un noble mystère au lieu d'une
corvée, existait. Cette religion fut aussi une Caverne d'Adullam psychologique
pour les femmes affectives, pour les femmes réprimées, pour les femmes
masculines et pour celles qui souffraient de déception personnelle ou d’un
dérèglement nerveux qui n'avait pas pu être traité par l’Eglise locale ».
Les raisons personnelles qui faisaient qu’une personne souhaitait devenir
sorcière, autres que celles que la sorcellerie était une ancienne religion,
devaient être assez compliquées. Comme on l’a vu pour d’autres cultes, bien que
les pratiques apportaient à de nombreuses personnes la détente, la paix et la
joie, certaines recrues étaient plutôt un poids. Comme de nombreux espions
peuvent avoir essayé de faire mine de s’intéresser au culte pour le trahir, à
partir d’un moment seuls étaient admis ceux qui étaient du sang, c'est-à-dire
qui étaient d'une famille sorcière. Les divers rituels d'adoration, les secrets
concernant les herbes et le Grand Secret de ce qu'elles appellent la magie, ont
été transmis à ce qui est devenu plus ou moins une société secrète familiale.
En Palestine et dans d'autres pays encore, il y a deux sortes de sorcières :
l'herboriste ignorant qui vend des charmes et la sorcière qui descend d'une
lignée de prêtres et de prêtresses d'une ancienne religion, probablement issue
de l’Age de Pierre, qui a été initiée (reçue dans le cercle) et qui est devenue
dépositaire d’un savoir antique.