Il y a tout juste soixante ans, Hiram Maxim dans son livre « Li Hung Chang's Scrap Book » nous parle de Li Hung Chang le célèbre homme d’Etat qui était en mission diplomatique en Angleterre et le temps était exceptionnellement sec. Il était stupéfait de constater que nous étions en train de prier dans les églises pour avoir la pluie. Il pensait que nous ne croyons en rien d’autre qu’au commerce et aux gros pistolets, il a donc demandé à un évêque : « Est-ce que votre Dieu répond à vos prières, car je vois que la terre semble toute sèche ? » On lui a répondu : « Parfois Dieu répond à nos prières, parfois, dans Sa sagesse, il nous accorde ses bienfaits, dans Son infinie bonté ». Et Li Hung Chang a dit : « C’est très drôle. C’est comme les temples chinois ».
Il y avait une autre situation inconfortable pour une sorcière : quand quelqu’un ayant une position élevée lui envoyait quelqu’un pour lui dire : « Je veux un poison violent et discret ou je te fais brûler ». Les sorcières étaient de bonnes herboristes et savaient utiliser les plantes. Vous savez bien sûr que certaines plantes sont de bons remèdes mais qu’une dose excessive serait mortelle. La jusquiame noire, par exemple, est bonne pour l’asthme, mais c’est un véritable poison. Mon épouse était autrefois infirmière à l’hôpital St. Thomas. Au cours de sa formation, on lui a enseigné de nombreuses choses sur la manipulation convenable des substances toxiques. « Nulle infirmière ne doit donner plus de six gouttes de cela, un médecin peut aller jusqu’à dix gouttes mais pas plus. Tous les produits de cette nature doivent être conservés sous clef, la dose mortelle de ce … ». En d’autres termes, pour parler comme un journaliste « cette femme a reçu des instructions secrètes où lui a enseigné l’utilisation des poisons ». L’interprétation de l’utilisation des mots dans le langage journalistique et la propagande est une branche importante de la recherche anthropologique dans les questions qui nous préoccupent ici. Comme je l’ai déjà dit, les sorcières connaissaient les poisons et je pense qu’autrefois on les obligeait à en fournir, comme le « pauvre apothicaire » de Shakespeare dans « Roméo et Juliette ». Il est très probable que certaines sorcières ayant été brûlées, le furent car elles avaient refusé. Il est incontestable que de nombreuses personnes connues comme magiciens, alchimistes et astrologues fournissaient des poisons et il est plus que probable que des astrologues concouraient à la réalisation de leurs prévisions concernant la mort d’une personne importante à l’aide d’une « petite dose ». Tous les pharmaciens vendaient des poisons cela va sans dire. L’Italie était célèbre pour les empoisonnements. Il y a des lettres du pieux Roi Philipe d’Espagne, l’époux de « Marie la Sanglante » connu aussi pour son Armada, dans lesquelles il parle d’envoyer des messagers en Italie pour acquérir les meilleurs poisons. Il voulait assassiner diverses personnes qu’on ne pouvait faire exécuter, puisqu’elles n’étaient coupables d’aucun crime, sans que cela fasse scandale et s’ils étaient poignardés dans le dos et que leur meurtrier était attrapé il pouvait parler. Le Roi Philip détestait ce genre de publicité. On dit qu’au dix-septième siècle, en Italie une femme appelée Tofani avait inventé un poison insipide et incolore qui avait fait plus de six cents victimes, des maris non désirés, des parents qui vivaient trop longtemps, etc., avant qu’elle ne soit finalement exécutée. Le poison était vendu en bouteilles marquées « Manna di San Nicolas di Bari » d’après le nom de l’huile miraculeuse qui était censée couler du tombeau de ce saint. C’était l’époque des « Bravo » qui pouvaient assassiner n’importe qui pour un prix fixé selon le rang de la personne à éliminer. On a raconté l’histoire d’un célèbre noble espagnol qui était mourant, le prêtre entendait son ultime confession avant de lui donner l’absolution et a demandé, « ayez-vous pardonné à vos ennemis ? » « Mais je n’ai pas d’ennemies, mon père. » « Mais mon fils, réfléchissez, vous êtes un grand homme d’Etat, vous devez sûrement vous être fait des ennemis pendant votre longue carrière ? » Il a répondu fermement, « Mon Père, je suis Santiago De Santiago. Pensez-vous qu’un homme ait pu vivre un seul jour après être devenu mon ennemi ? Je n’ai aucun ennemi, Mon père. » Le meurtre était la coutume de cette époque particulièrement dans les classes aristocratiques, ainsi si une sorcière était forcée de fournir du poison sous la menace d’être conduite au bûcher, on ne peut pas lui en vouloir.
wica wicca Gerald Gardner