Druidisme et les celtes Aryens (6)

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

Le Dr. O'Donovan, en parlant des « Annales des Quatre Maîtres », dit :

Il est tout à fait clair que St. Patrick a greffé le Christianisme sur la superstition païenne avec tant d'habileté qu'il a converti les gens à la religion Chrétienne avant qu'ils n'aient compris la différence entre les deux systèmes de croyance.

Sir John Rhys dit :

Le Druidisme Irlandais a absorbé une certaine part de Christianisme et il serait on ne peut plus difficile de déterminer à quel moment cela a cessé d’être du Druidisme et à quel moment on pouvait parler de christianisme au sens strict.

Ils ont simplement pensé que certains saints et que Jésus lui-même furent de grands Druides. Il est généralement connu que certains Druides ont poursuivi leurs pratiques, mais se faisaient appeler « Cele De », « Culdees », ce qui signifie Servants de Dieu. Ils pratiquaient dans l'église de St. Regulas à St. Andrews jusqu'à 1124. Ils ont pratiqué à Ripon et à York au huitième siècle, il en fut de même à Iona. En Irlande ils sont aussi restés à Clone et Armagh et en 1628 un contrat fut signé par Edouard Burton, le Prieur de la Cathédrale d'Armagh, « au nom des Vicaires de la chorale et des Culdees ». L’Archevêque Lanfranc fut totalement horrifié de voir qu’ils ne pratiquaient pas à la façon de Rome et qu’ils ne reconnaissaient pas les saints Romains. L’Eglise Romaine fut choquée parce qu'ils n'étaient pas célibataires et on a dit que leur tonsure s’inspirait de celle des Druides.
Les sorcières et les Druides partagent incontestablement un certain nombre de croyances : une croyance en une vie future et en la réincarnation, en l’efficacité du cercle magique, en certaines formes de prophétie (ou de clairvoyance pourrait-on dire), dans le caractère sacré de Stonehenge et d'autres cercles de pierre qui sont devenus par la suite des lieux de rencontres traditionnels pour les sorcières. Druides et sorcières partagent aussi une grande répugnance à mettre leurs enseignements par écrit. Mais peut-être le lien le plus saisissant entre les Druides et les sorcières est il celui des quatre grandes dates rituelles que les sorcières appellent « Sabbats ».
En Irlande, comme il a déjà été dit, il y avait un grand festival annuel le 1er août (Lammas) Il se tenait à Tailltenn et était conduit par des Druides. On a dit qu’il était célébré en l'honneur du dieu-soleil Lugh. Un tel festival avait aussi lieu en Gaule à Lugudunum (Lyon) en l'honneur de Lugus, un dieu de lumière et de savoir. Le festival de Tailltenn honorait également Tailltiu la nourrice de Lugh. Il est étroitement associé au culte des morts et Tailltiu étant évidemment la Grande Mère. L'énergie absorbée lors des jeux était considérée comme apportant de nouvelles forces au dieu lui permettant d’apporter la fertilité à la terre (aujourd’hui les sorcières dansent à Lammas pour la même raison). La célébration de Lughnassad (Lammas) assurait une abondance de blé, de lait, etc., dans toute l’Irlande. Si les rites étaient pauvres les récoltes risquaient d’être pauvres. Les mariages provisoires semblent avoir tenu une grande part lors des rites. De nos jours « un mariage de Tailltenn » est une expression désignant le type d'union « où l’on ne tracasse pas le prêtre avec nos affaires privées ». « Lughnassad » signifie « le mariage de Lugh » qui était censé prendre la terre comme épouse. Le Roi de Toute l’Irlande était solennellement marié à la déesse, en réalité à une prêtresse qui la représentait. C'est exactement ce qui se faisait à Sumer, quand tous les ans le roi, représentant le dieu, épousait une prêtresse représentant la déesse.
Samhain (le 1er novembre), la fête d'hiver des Celtes, marquait le début de leur nouvelle année, et lors de la veille de Samhain (notre Halloween) on pratiquait la divination pour connaître les événements de l’année qui arrivait. En Irlande cela se passait à Tara quand tous les Druides se rassemblaient pour sacrifier aux dieux. Ils sacrifiaient un mouton noir et offraient des libations aux esprits de ceux qui étaient morts au cours de l'année.
Le 1er mai c’était Bealteinne (Beltane) les Druides allumaient deux grands feux sur chaque colline sacrée et le bétail était conduit entre ces feux pour les protéger de la maladie. Plus tard, en Angleterre, Le Roi et la Reine de Mai « Robin Hood et Dame Marianne » représentaient les anciens dieu et déesse de la fertilité. Leur mariage et union étaient censés favoriser magiquement les récoltes. Les festivités du Jour de Mai étaient violemment dénoncées par les puritains à cause de la liberté sexuelle qui régnait chez ceux qui y participaient.
Ross Nichols, dans son petit livre, « Sassenach Stray », dit, en parlant des anciennes traditions gaéliques:

Le grand soleil, Beltane, réapparaît, remplaçant le petit soleil hivernal, lors du Jour de Mai, lorsque les feux cérémoniels de magie sympathique étaient allumés. A Hallowe'en le petit soleil remplaçait le grand soleil, les enfers commençaient à dominer le monde et il était possible de voir le futur. Lors de ces changements les êtres surnaturels n’étaient pas loin.

Les quatre grands festivals que célèbre le culte sorcier sont Halloween, la Veille de Mai (l’ancienne « nuit de Walpurgis »), Lammas, et Candlemas, le 2 février. (Il faut noter que, s’agissant d’un culte lunaire, les sorcières célèbrent la nuit avant le jour du festival).


 

  

 

 

 

 

 

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