Druidisme et les celtes Aryens (7)

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

L'église chrétienne appelle le 2 février « la purification de la Bienheureuse Vierge Marie » mais en réalité cette fête vient des rites de la déesse romaine Februa qui était célébrée en allumant des torches. Oimelc, le festival de Bride la déesse lunaire des anciens Celtes et Gaëls, était célébré le 1er février. Bride de nos jours a été christianisée et est devenue « Ste Bride » ou « Ste Briget », mais la veille de Ste Bride est toujours considérée comme « surnaturelle » par les Gaëls, une croyance qui est à la base d’une des histoires étranges de « Fiona Macleod », « By the Yellow Moonrock » (dans « The Dominion of Dreams »). Le jour de Bride, les serpents étaient censés se réveiller de leur hibernation et sortir de leurs trous. Les Gaëls avaient un charme contre ces serpents, il allait à peu près comme ça :

          C’est aujourd'hui le jour de Bride.
          Le serpent va sortir de son trou.
          Je ne molesterai pas le serpent
          Et le serpent ne me molestera pas.

Il y a pourtant une autre version de ce charme qui dit :

          Le jour de Bride aux boucles blondes
          La noble reine descendra de la colline
          Je ne molesterai pas la noble reine
          Pas plus que la noble reine ne me molestera.

Il semble que le serpent soit en fait une forme de la déesse et nous pouvons nous souvenir à ce propos de la déesse-serpent de la Crète Minoenne et des « Lamias » de la légende Grecque dont l’étrange beauté a inspiré une des poésies de Keat.
On remarquera que ces quatre festivals antiques divisent l’année en quatre parts égales, ainsi, elles sont parfois connues sous le nom de « quatre jours en Croix ». Leur origine est un véritable casse-tête. On a suggéré qu'ils soient liés aux périodes de fertilité des animaux.
J’aimerais proposer une suggestion à ce sujet qui, je pense, est inédite. Les quatre grands Sabbats ont tous lieu quand le soleil est dans l’un des quatre signes fixes du zodiaque, ceux que l’on appelle parfois les signes de Kérubiques, parce que ce sont l’Homme, l’Aigle, le Lion et le Taureau qui, selon l'enseignement Kabbalistique, sont les Kerubs ou les symboles régnants des quatre éléments. L’Homme est le Verseau, le signe fixe d’Air, l’Aigle est le Scorpion, le signe fixe d’Eau (ou plutôt son symbole ésotérique), le Lion est le Lion, le signe fixe de Feu et le Taureau est le Taureau, le fixe signe de Terre. A l’époque Chrétienne ceux-ci furent adoptés comme symboles pour les quatre évangélistes, l’Homme pour St. Matthieu, l’Aigle pour St. Jean, le Lion pour St. Marc et le Taureau pour St. Luc.
Dans « Gods in the Making » de T. Mawby Cole et Vera W. Reid, nous trouvons ce qui suit :

Ces quatre signes fixes sont peut-être le plus l'universel de tous les symboles religieux car on peut les retrouver dans les animaux à visage humain des dieux de Chaldée, dans les quatre sphinx Assyriens ou dans les Chérubins de la Kabbale. Les mêmes symboles sont fréquemment cités par Ezékiel et on dit qu’ils seraient parfois représentés dans les quatre bras de Siva dans des temples Indous. Ils sont aussi représentés tous les quatre dans le mystérieux sphinx d’Egypte. Il n’y a aucun doute, ces symboles des signes fixes sont à ce point universellement utilisés qu’ils possèdent assurément une signification ésotérique profonde et significative.
Par leur position dans le Zodiaque, à mi-chemin entre les points cardinaux, ils peuvent être considérés comme marquant le sommet du point culminant de l'énergie cosmique libérée par les Equinoxes et les Solstices, ou, encore une fois comme indiquant les étapes essentielles et progressives du développement de la conscience.

Le Sabbat de Candlemas a lieu quand le soleil est en Verseau, celui de la Veille de Mai a lieu quand le soleil est en Taureau, celui de Lammas quand le soleil est en Lion et celui d’Halloween quand le soleil est en Scorpion.

 

 

 

 

 

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