Robin Hood

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

 

Ce n’est qu’en Angleterre à être que la Sorcellerie a continuée à être pendant de nombreuses années un crime ecclésiastique. Souvent on l’a assimilé à l’accusation de refuser l’existence des créatures démoniaques, car pour l’Eglise refuser l’existence des démons équivalait à une confession d’athéisme et un refus des Saintes Ecritures elles-mêmes. Ainsi, un grand nombre de sorcières furent doublement condamnées. Elles furent accusées de fréquenter et de frayer avec « les fées », Herne le Chasseur, Robin Hood ou le Diable. Dire qu’il n’était pas le Diable était une hérésie et de nombreuses personnes ont été exécutées pour cela. On leur disait : « croyez-vous que Herne, Robin ou la Reine de Féerie, selon le cas, soit le Diable ? » S’ils disaient « non » c’était une hérésie. S’ils disaient « oui » ils étaient diaboliques. Tout d’abord tous réfutaient qu’il ou elle était le Diable, mais lorsqu’on leur demandait ; « Si ce n’est pas le Diable, tu dois savoir de quels hommes ou quelles femmes il s’agit. Qui sont ils ? Fait les arrêter et torturer ». Il est probable que de nombreuses personnes ont avoué avoir pactiser avec le Diable pour ne pas que quelqu’un d’autres, un homme ou une femme leader de coven, ait des ennuis.

Mentionner dans ce contexte un personnage aussi connu que Robin Hood peut sembler étrange. Pourtant, il est une des apparences de l’ancien Dieu des forêts qui préside les Jeux de Mai. Son nom « Hood » signifie probablement « Robin des Bois » comme on l’appelle en France.

La plupart des gens savaient où aller s’ils voulaient avoir des médicaments efficaces, ou des conseils en cas d'ennui et les gens de la campagne connaissaient bien que des danses et des rites se tenaient à intervalles réguliers pour que la récolte soit bonne etc… et ils savaient qui  organisaient tout cela et qui y participait, et il y avait de temps à autre « des purges » exécutées par les autorités ecclésiastiques. Certains diront sans doute que même si les sorcières ne savaient pas qu’elles faisaient quelque chose de mal, elles l’ont su dès que l’Eglise a proclamé que la sorcellerie était hérétique et pleine de péchés. Mais pour les sorcières il n’y avait pas de raison d’être condamné pour faire ce qui était fait depuis des siècles sans penser à mal. Elles demandaient « qu’est-ce qui pouvait être néfaste dans les anciennes coutumes ? Et l’Eglise n’interdit-elle pas tout ce qui est bien ? ».