Souvenirs et Croyances Sorcières (9)

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

Qu’est ce qui pousse une sorcière à se tourner vers la sorcellerie ? Une chose, elle a la satisfaction de savoir qu’elle sert une ancienne foi qu’elle sait être authentique. De nos jours, de nombreuses personnes n’ont que le plaisir d’être eux-mêmes et de faire ce qui les intéresse, entre amis qui se comprennent. Pour certains, il est amusant d’appartenir à une sorte de société secrète. C’est un divertissement sans danger pratiqué par bien des groupes comme les francs-maçons. Mais en sorcellerie il peut y avoir plus. Si vous avez le moindre pouvoir, vous êtes avec des gens qui vous apprendront à vous en servir. Comme une sorcière a dit à un journaliste « Qu’en retirez-vous ? Une vie pleine de possibilités et cela me satisfait entièrement sur tous les plans de conscience. J’ai le pouvoir d’aller dans d’autres dimensions. Je communique avec des entités ayant d’autres formes de vie et en développant de nombreux dons magiques en moi. J’ai certains pouvoirs m’accordant des perceptions extrasensorielles. Je sais que je peux apporter presque tout ce dont j’ai vraiment envie dans ma propre vie. J’ai expérimenté des formes de plaisirs qui restent inconnues à la majorité des gens. J’ai vaincu la peur. J’ai appris à trouver des liens entre des choses qui apparemment ne sont pas liées » .
Une autre femme, convertie à la sorcellerie, m’a raconté : « Lorsque j’étais petite fille, j’étais terrifiée dans le noir ou lorsque j’étais seule, car j’avais souvent la sensation de présences invisibles autour de moi. On ne nous a jamais encouragé à essayer de comprendre le monde des esprits. « Les Esprits » n’étaient pas un sujet de conversation ou ils étaient considérés avec terreur car malfaisants. Depuis que j’ai étudié ces phénomènes, je n’en ai plus peur. Maintenant je comprends que ce n’est pas parce qu’une entité n’est pas de chair qu’elle est forcement mauvaise, mais les esprits sont comme les êtres humains, certains sont des compagnons plaisants d’autres non. Je sais comment me conduire avec ceux qui ne sont pas « plaisants » ainsi je n’en ai plus peur. C’est une des choses que la sorcellerie a faite pour moi » .
Voila ce qu’on dit deux sorcières au sujet de leurs croyances.
Lorsqu’il étudie une croyance ou une religion, le chercheur honnête demande aux personnes concernées ce qu’elles pensent. Il lira peut être aussi ce que ces personnes disent au sujet de leurs croyances. Celui qui écrit au sujet de l’église catholique en ne se servant que des écrits des premiers réformateurs protestants ou qui écrit au sujet des protestants en ne se servant que de ce qu’en disent les catholiques ne serait pas considéré comme un chercheur sérieux.
Celui qui cherchera des faits sur la vie en Angleterre aujourd’hui mais qui ne lit que des journaux communistes anglais ou étrangers risquerait d’avoir une vision déformée. Il est tout de même curieux que jusqu’à ce que le Dr Margaret Murray s’intéresse à la sorcellerie, il y a une trentaine d’années dans ses deux livres extraordinaires « The Witch Cult in Western Europe » et « The God of the Witches », aucun écrivain ne semble avoir pensé : « L’Eglise dit que les sorcières invoquent le diable et volent dans les airs sur un balai et donne pour preuve le fait que certaines ont été torturées jusqu’à ce qu’elles le confessent et qu’elles avouent également causer des tempêtes et d’autres méfaits. Je (quel que soit l’auteur du texte) ne crois pas au diable et je ne crois pas qu’on puisse voler sur un balai, mais je suis prêt à croire toutes les autres choses que les sorcières ont avouées sous la torture et je ne chercherais pas plus à découvrir quelle est la vérité en la matière » .
Est-ce que c’est une manière de faire logique ou sérieuse ?
 

  

 

 

 

 

wica          wicca          Gerald Gardner