Le Culte Sorcier en Grande Bretagne (5)

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

Pourtant, je n’ai jamais entendu dire qu’une rencontre de sorcières contemporaines s’est tenue dans un cimetière, je pense que ces marchands de sensations qui ont décrit des sorcières contemporaines se réunissant dans des cimetières se trompent. Se trompent de quelques siècles.
De nos jours, les sorcières se réunissent là où c’est possible, et seuls ceux qui ont été initiés dans le Culte sont autorisés à être présents. Ce qui s’y déroule aujourd'hui décevrait probablement beaucoup de ceux qui ont été nourris d’histoires de sacrifices sanglants, de beuveries, de rites obscènes, etc… . Les sorcières ne font pas de sacrifices sanglants et seuls ceux qui considèrent toute acceptation des Anciens Dieux et de leur symbole comme « diabolique » qualifieraient ces rites « d’obscènes ». Il y a, d’un autre côté, des gens qui considèrent que de nombreuses croyances et pratiques de l’église sont une insulte à leur Divinité. Une femme m’a dit une fois, par exemple, qu’elle trouve la cérémonie du mariage de l’Eglise Anglicane si dégoûtante qu’elle n’avait jamais pu s’y soumettre. Tout dépend en ces domaines du point de vue de chacun.
Boire du vin lors des rites fait partie de la cérémonie, deux verres au maximum, mais ce n’est pas un « simulacre » de quoi que ce soit et encore moins une « Messe Noire ». Les sorcières disent que leur rite des « Gâteaux et du Vin » (un repas rituel où des gâteaux et du vin sont consacrés et partagés) est bien plus ancien que la cérémonie chrétienne, et que ce sont les chrétiens qui ont copié les rites des anciennes religions. On sait qu’un tel repas autrefois faisait partie des Mystères de la déesse Cybèle et, selon Arthur Avalon dans « Shakti and Shakta », les Tantristes en Inde partageaient eux aussi un tel repas et le fait qu’ils étaient eux aussi des fidèles de la grande Déesse Mère peut conforter cette idée.
Les sorcières m’ont raconté qu’autrefois on utilisait parfois de la bière ou de l’hydromel à la place de vin, en fait toute boisson donnant « un coup de fouet » convient, car elle représente la vie. Je me demande si c’est pour cette raison que Shakespeare parlait de « gâteaux et de bière » pour dire qu’on s’amusait et que cela perturbait les dévots.
Il est de coutume qu’un feu, généralement une bougie, soit présent sur l’autel placé au milieu du Cercle. Des bougies sont aussi placées à la périphérie du Cercle. Le Cercle est tracé avec l’idée de « contenir » la « Puissance » que l’on y produit, pour la « focaliser » comme on dit. Ainsi, on peut s’en servir dans un but précis. Cette focalisation de « Puissance » est appelée « le Cône de Pouvoir ».
On utilise aussi de l’encens. J’ai lu dans la littérature spirite que certains médiums pensent qu’on peut obtenir de la puissance lorsqu’on est en présence d’une flamme nue, d’une coupe d’eau et d’encens. On retrouve tout cela sur l’autel sorcier. J’ai une fois pris une photo d’un lieu de rencontre sorcier lors d’un rituel, on y voyait intentionnellement personne, mais plutôt l’autel, etc…, et une partie du Cercle. Lorsque la photo a été développée, on y a vu des formations en forme de rubans, certaines semblaient provenir des bougies. J’ai vérifié qu’il n’y avait rien dans la composition des bougies qui pouvait expliquer ce phénomène ou qu’il n’y avait rien qui clochait dans mon appareil photo. On peut voir une copie de cette photo dans le musée.
Selon les sorcières, c’est le corps humain qui est le grand réservoir de « Puissance ». En général, les spirites partagent cette croyance. Je ne m’étendrai pas sur la manière de produire et de diriger cette « Puissance », mais ce n’est pas de la fantaisie que d’y croire, puisque son existence a été prouvée par des recherches de la science moderne. Dans le journal parlant de radiesthésie, « Le Pendule », daté de mars 1956, on trouve un article intitulé « Rayons de Tissus Vivants » de Thomas Colson du « Electronic Medical Digest. » L’article raconte comment le professeur Otto Rahn, de la Cornell University, a décrit, lors d’une rencontre de l’American Association for the Advancement of Science à Syracuse à New York, comment des levures pouvaient être tuées par une personne qui les regardait intensément pendant quelques minutes. Les levures étaient placées sur une lamelle de verre et tenues à portée de vue de la personne. Le professeur expliquait cela en disant que certains rayons produits par l’œil humain étaient capables de produire un tel résultat. Il rapporte comment, depuis plusieurs années, des scientifiques ont parlé de découvertes où des organismes vivants produisaient des rayons ultraviolets. Dans le corps humain, on en a trouvé, provenant des muscles et dans le sang :
« Les rayons de l’extrémité des doigts de plusieurs personnes à Cornell ont rapidement tué des levures. On a découvert que le bout du nez produisait un fin « canal » d’ultraviolets. Puis vint l’œil. Les rayons humains ne sont pas toujours nuisibles. Ceux de certains sont bons pour les petites plantes. Il ne semble pas qu’il y ait de différence dans le type de rayons, ce n’est que la quantité qui diffère. Lorsqu’elle est grande elle tue les levures. La même personne en émet de différentes quantités. Elles peuvent « tuer » à un moment et être « bénignes » à d’autres. La main droite semble irradier plus que la gauche, même chez les gauchers.
 

 

  

 

 

 

 

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