La Sorcellerie est héréditaire
 

par Gerald Gardner (traduction Ameth)

 


Autrefois de nombreux enfants étaient élevés dans le culte sorcier. On sait qu’il s’agissait d’un culte héréditaire, donc les enfants étaient souvent exécutés avec leurs mères. En 1718, en Angleterre, une sorcière, Mme Huke, fut pendue avec son enfant de neuf ans. De même, une sorcière qui fut brûlée avec son jeune fils à Castletown, juste parce qu’il était le fils d'une sorcière. Les puritains étaient puissants sur l’Ile de Man à cette époque et c’est ainsi qu’ils ont obtenu une condamnation.
À d'autres époques, les évêques se sont plaints qu'il était impossible de contraindre un jury Manxois à condamner des sorcières, ainsi on les mettait d’habitude dans la Prison de l'évêque sous le château de Peel jusqu’à ce qu’elles meurent de froid et de faim.
Les Manxois avait une faiblesse pour les sorcières, parce qu’elles leurs donnaient de bons remèdes et des charmes d'amour. Avant l’arrivée des Méthodistes, les sorcières étaient très respectées.
La plupart d'entre elles étaient nées dans le culte, mais parfois des étrangers y été acceptés, ceux qui souhaitant acquérir des pouvoirs occultes, ceux qui y venaient par curiosité et, je pense aussi surtout, ceux qui étaient tombés amoureux d'un membre du culte. L'adhésion au culte signifiait torture et mort si on était découvert, mais on leur promettait une période de bonheur, un moyen d’oublier la monotonie du quotidien, le travail harassant et l'ennui, ainsi que le repos et l’amitié, avec une renaissance pour ceux qui aimaient toujours ce monde - en fait, une possibilité de profiter des bonnes choses de ce monde et un moyen d’éviter ensuite le purgatoire et l'enfer. Les sorcières croyaient réellement cela et c’est pour cela qu’elles prenaient le risque d'initier leurs enfants.
Si ceux-ci vous trahissaient, cela signifiait pour vous torture et mort. S’ils tenaient leur langue, quelqu'un d'autre pouvait encore les trahir avec le même résultat. Mais certaines d'entre elles pensaient davantage à la future vie et à la promesse : « si tu restes inébranlable jusqu'au bûcher, des drogues te parviendront, tu seras engourdi, tu iras jusqu’à la mort et tu y rencontreras l'extase de la Déesse ».
La foi du culte est résumée dans un livre sorcier que je possède et où il est dit qu’elles croyaient en des dieux qui n'étaient pas tout-puissants. Ils souhaitaient le bien des hommes, ils désiraient la fertilité pour les hommes, les animaux et les sols, mais -pour y parvenir- ils avaient besoin de l'aide de l'homme. Cette aide consistait en danses ainsi qu’en d'autres rites.
Ces rites étaient basés sur la magie sympathique, l'idée que ce qui se ressemble s’assemble et aussi que « ce qui a donné du plaisir aux hommes en donne aux dieux ». Elles pensaient probablement que les dieux pouvaient ressentir le plaisir de l'homme. Il y avait aussi l'idée que les dieux aimaient l'homme et qu’ils étaient heureux quand l’homme était heureux, en opposition à l’idée qu’on a de Dieu. Un dieu coléreux qui déteste que l'homme soit heureux. Dans ce livre, il y a les vers suivant, mais il n’y a aucune indication quant à leur auteur :
 



 

   

 

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