On dit que le Roi Edouard III a sauvé une sorcière de la torture lors de
l’histoire célèbre qui fut, dit-on, à l'origine de la création de l'Ordre de la
Jarretière. Il dansait avec la Comtesse de Salisbury quand la Jarretière
rituelle de la comtesse, preuve de son haut rang dans le culte, tomba au sol.
Avec des Evêques à proximité c'était dangereux ; aussi le Roi, sachant ce que
c’était, a pris la jarretière et l'a mise sur sa jambe propre, en disant :
« Honi soit qui Mal y pense. »
Pour les Victoriens, la jarretière était plutôt vulgaire, mais ils s’envoyaient
de jolies cartes de Noël représentant « la Comtesse Rougissante » ; mais les
dames de cette époque, et celle-là en particulier, étaient dotées d'une grande
force de caractère et il aurait fallu plus qu'une jarretière pour les faire
rougir. La rapidité du Roi à rattraper la situation l'a quasiment placé dans la
position d’incarner dieu dans les yeux de ses sujets les plus païens. Il s’en
est suivi l’instauration d'un Ordre de douze Chevaliers pour le Roi et de douze
pour le Prince du Pays de Galles, c'est-à-dire vingt-six membres en tout, ou
deux coven
Les paroles de Froissart impliquent qu’Edouard avait parfaitement compris la
signification cachée de la Jarretière, car il dit : « le Roi leur a dit que cela
devait prouver qu’il y avait un excellent moyen d’unir non seulement ses sujets
les uns avec les autres, mais aussi avec tous les étrangers, créant ainsi des
liens d'amitié et de paix ».
wica wicca Gerald Gardner