Ils pouvaient avoir deviné ce que même les sorcières ne savaient que vaguement, c’est-à-dire qu'il y avait des parties du corps, dont celles que nous appelons aujourd’hui les glandes endocriniennes et les ganglions du système nerveux, qui pouvaient être stimulées. Ils savaient que le contrôle du souffle et le ralentissement de la circulation sanguine de certaines parties du corps et la stimulation sanguine d'autres parties du corps, produisaient certains résultats et que la concentration et une croyance ferme, inconditionnelle, ou la suggestion, avaient aussi des effets.
Peut-être qu’ils ne savaient pas où commençait l’un et où finissait l'autre, mais ils les utilisaient tous ensemble et l’appelaient « l’Art » et pensaient qu’il s’agissait de la magie. Ils savaient aussi que certains encens favorisaient cette concentration, permettant de développer la vision spirituelle, et induisaient un état de clairvoyance.
Au moyen-âge, de nombreux ingrédients venaient du Proche-Orient, mais à l'origine les plantes les plus puissantes semblent avoir été des plantes indigènes et certaines d’entre elles étaient toxiques. Cette connaissance des poisons, comme je l'ai dit, n'est pas nécessairement mauvaise, ce qui compte c’est comment on s’en sert.
S’en servir pour parvenir à un état de transe ne nuit à personne d’autre que vous. Mais comme des gens plus faibles peuvent parfois être tentés d'utiliser ces méthodes contre des oppresseurs, ils se servaient parfois de poisons, mais que les sorcières ne se servaient pas de poisons à grande échelle est prouvé par le fait qu’il n’y a pas eu d’hécatombe parmi ceux qui persécutaient les sorcières.
A cette époque, l'Angleterre était au maximum qu’à moitié christianisée, chacun prenait ce qui l’intéressait dans une religion et laissait le reste. A la campagne, le prêtre local fermait un oeil sur ce qui se passait et participait souvent lui-même aux fêtes païennes.
 

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