Pour nous la
liberté religieuse, nos droits et la liberté d’une personne sont très
importants, mais on refuse toujours toute liberté aux sorcières. Elles sont
toujours persécutées juste parce qu’un curieux fut choqué, il y a des siècles,
de voir des gens danser nus autour d’un feu en un lieu isolé. Les gens sont
toujours choqués aujourd’hui par ce qu'ils voient sur les plages et ailleurs et
écrivent aux journaux pour se plaindre, mais, en général, on se moque d’eux. Les
plages sont des lieux publics et les gens ont le droit de se plaindre, mais le
sabbat était une fête privée et seuls les curieux qui voulaient être choqués
pouvaient les apercevoir.
Pendant des centaines d'années, les sorcières se sont réunies en privé ; ce sont
des personnes qui souhaitent quitter ce monde pour un monde de fantaisie. Pour
certaines, le soulagement qu’elles en tiraient était considérable et ces sorties
nocturnes occasionnelles furent un des buts de leur vie. Pour les primitifs, la
danse était une forme d'expression religieuse. Dans la tradition sorcière, c’est
un préliminaire nécessaire au moment culminant du sabbat, lorsqu’on produit de
la puissance, mais il peut y avoir eu d'autres buts, donner de la joie et
exprimer la beauté.
C'était le PÉCHÉ pour ceux que Chesterton appelait « cette équipe de calvinistes
indigne », même si St Thomas d'Aquin disait : « tous les danseurs ne sont pas
nécessairement damnés ». Certains peuvent être choqués et scandalisés par le
sabbat, mais il est bien connu que les Anglo-Saxons sont facilement choqués et
se plaignent aux autorités.