Lorsque le Christianisme est arrivé, la sorcellerie a dû se dissimuler. Sous les Saxons, elle s’est perpétuée dans des communautés reculées ou est partie vers le Pays de Galles, les Cornouailles et en Bretagne. De nombreux membres du culte cohabitaient avec les peuples autochtones en des lieux où les envahisseurs n'étaient pas allés. Après quelques générations de mauvaise alimentation, une race naturellement petite est apparue et, comme ils se mariaient probablement avec des Pictes et des tribus pygmées, ils devenaient encore plus petits, surtout si on les comparait aux grands Saxons qui étaient bien nourris. Ils sont devenus le « Petit Peuple », les Pixies - un mot provenant probablement de Pictes. Cette race sauvage -des chasseurs qui devaient chasser grâce à des ruses, connus pour pratiquer des rites magiques et qui utilisaient des flèches empoisonnées– que l’on détestait et redoutait. Un vers bien connu décrit cela :
« Sur la montagne rocheuse,
Dans la vallée encaissée,
Nous n'osons aller à la chasse
De crainte des petits hommes ».
C’était un peuple étrange ; mais, même s’ils n'aimaient pas que d'autres passent
sur leurs domaines, ils pouvaient être de bons camarades si vous étiez bon avec
eux et ils pouvaient vous aider si vous étiez dans le besoin. Dans l'Ile de Man,
il y a le Pont des Fées qu'aucune personne résidant au Sud ne franchit jamais
sans saluer les fées. Cela vient de l’époque où du côté Nord du pont il y avait
un autre royaume qui était souvent en guerre avec le Sud.
Autrefois, les habitants du Nord ont soudainement envahi le Sud, faisant reculer
les habitants du Sud. Ces derniers étaient à ce pont dans une position
désespéré, quand soudainement des nuées de longues flèches en roseau avec des
pointes de silex et enduites d’une substance noire, est tombée sur les
envahisseurs. Les habitants du Nord ont reconnu ces flèches, une éraflure
signifiait la mort. On a entendu ce cri : « Les petits hommes nous attaquent ! »
et les envahisseurs se sont enfuis. Ensuite, on en a fait un conte de fées, pour
amuser les enfants ou parce que les gens aiment le merveilleux, mais c’est sans
aucun doute réellement arrivé.
Il y a environ cinquante ans, à Bornéo, j'ai vu la terreur provoquée par un tel
vol de flèches de sarbacanes.
Elles étaient de la taille et de la longueur de minces aiguilles à tricoter. Une
éraflure causait la paralysie dans les trente secondes et la mort suivait en
quelques minutes. Je n'ai jamais couru aussi vite avant ou depuis, mais je n’ai
pas réussi à rattraper les autres.