par Gerald Gardner (traduction Ameth)

Je pense que je dois indiquer clairement que, selon mon expérience, alors qu’il y a traditionnellement six couples et un leader dans le cercle, de nos jours, il peut souvent y avoir moins de personnes. Lors d’une réunion, s'il y avait plus de treize initiés présents, seuls treize personnes allaient dans le cercle, les autres s'assaillaient en-dehors avec les non-initiés et observeraient le rite religieux. Si pour une raison ils étaient conviés dans le cercle, d'autres en sortaient et laissaient leur place et ceux qui étaient en-dehors du cercle étaient alors purifiés et conduits à l'intérieur.
Quand les rites étaient achevés et le cercle fermé, tous prenaient part à la danse et à la fête. S'il y avait, disons, vingt initiés et assez de place, ils auraient probablement formé deux covens, chacun dans son propre cercle, avec un leader. S'ils étaient encore plus, ils auraient formé trois cercles. De nos jours, aucune personne non-initiée n'est présente et les cérémonies se pratiquent généralement à l'intérieur, où il y a rarement de la place pour plus d'un cercle.
En outre, bien que l’idéal sorcier soit de former des couples parfaits de personnes qui se conviennent parfaitement et qui sont en parfaite harmonie, et faire que des personnes se conviennent mutuellement, de nos jours ce n'est pas toujours possible. Les couples parfaits vont ensemble, les autres viennent seuls et font comme elles peuvent. Aujourd’hui, en sorcellerie, on fait souvent ce qu’on peut.
Je dois aussi expliquer autre chose. Au début, j'ai été troublé par l'absence de la coupe parmi les outils de travail sorcier et par la présence du pentagrame, qui me semblait de moindre importance, qui sert pour commander aux esprits. Il y avait aussi alors que les sorcières utilisaient une forme de spiritualisme, demandant aux esprits qui partaient de s’en retourner ou de communiquer, elles n’évoquent (c’est-à-dire elles commandent d’apparaître) généralement pas les esprits ou les Elémentaux et ne leur commandent pas, en les soudoyant ou en leur faisant des sacrifices, d’agir pour eux.
D’autant plus qu’en raison de leurs liens avec des magiciens, elles connaissaient ces pratiques.
Pour les outils de travail, j’ai eu cette réponse : « A l’époque des bûchers, on a fait cela délibérément. N'importe quelle mention de la Coupe menait à une débauche de torture, leurs persécuteurs disant qu’il s’agissait d’une parodie de la Messe. De même, on a arrêté de chevaucher ou de danser avec un bâton (« le manche à balai »). L'encensoir et le pentagrame ont été remplacés et on a donné des explications conforme à ce que leurs persécuteurs escomptaient. Si tous racontaient plus ou moins la même histoire au sujet de ce qu’on leur avait enseigné -parce que c'était vrai et que cela correspondait avec ce que disaient les autres- pourquoi prendre la peine de continuer à torturer ? ».
Lorsqu’une sorcière était condamnée et si elle ne s'échappait pas ou ne mourait pas en prison, elle était rapidement brûlée et ses ennuis disparaissaient. C'était le pauvre hère qui n'était pas initié qui était torturé toujours et encore, car il ne savait pas quoi dire et il ne pouvait pas inventer une histoire qui ressemble à celle des autres. Cette explication me semble plausible.
Il est possible que parfois, des sorcières, à titre individuel, essayent de travailler avec des Elémentaux ; mais, en général, les sorcières pensent : « En général, ils sont mauvais, cela porte malheur d’avoir affaire avec eux, et la déesse qui est douce et bonne ne l’apprécierait pas. Il n’est pas bon d’aller à l’encontre de ses enseignements ». Je ne parle bien sûr que pour les sorcières membres du culte. Les sages femmes diseuses de bonne aventure peuvent avoir fait n’importe quoi.
Les sorcières sont constamment accusées de lever des tempêtes. Mes informatrices ne savent même pas comment faire et, avec le système de la magie qu’elles emploient, je ne vois pas comment elles pourraient le faire, si ce n’est naturellement en demandant à leurs dieux. En d'autres termes, « par la prière ». Elles savent vaguement que verser de l’eau, particulièrement sur une vierge nue, engendre la pluie, mais elles n'ont aucun rite ou cérémonial spécial à cet effet, ou, si elles en avaient, ils n'ont pas été préservés.

 

 

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